La bravoure de Bruno, ce chat qui n'a pas peur des grands rapaces"

Assis derrière une fenêtre, les chats peuvent passer des heures à observer les oiseaux passer. Ils imaginent peut-être quelle stratégie ils auraient mise en place pour les chasser ? Mais à force de rêver, ne risquent-ils pas de se croire plus forts qu’ils ne le sont. C’est en tout cas ce qu'il s'est passé pour Bruno, un chat qui a bien failli se faire blesser à cause d’un léger excès de confiance en soi. Une histoire relatée par CBC.

© Peter Davidson

Une aire de jeux devenue théâtre d’un étonnant spectacle

Peter Davidson est le papa d’un garçonnet de 2 ans. Un jour, alors qu’ils se trouvaient dans l’aire de jeux de l’école primaire Cunningham, située à Vancouver, un chat y est entré. Peter l’a reconnu, puisqu’il s’agissait de Bruno, le félin de son voisin. Rien d’étonnant jusque-là.

Mais quelque temps plus tard, un pygargue à tête blanche est venu se poser dans l’aire de jeux. Il avait repéré une flaque d’eau et venait s’y désaltérer.

© Peter Davidson

En voyant cet aigle, Bruno a trouvé qu’il constituerait une proie exceptionnelle. Avait-il seulement déjà vu des oiseaux aussi gros ? La taille de l’animal ne l’effrayait pas. Il avait suffisamment confiance en lui pour oser tenter sa chance.

Bruno s’est dirigé droit vers le rapace, le défiant du regard. L’oiseau, de son côté, a « feint une charge ou deux », comme l’a raconté Peter, mais cela n’a pas suffi à dissuader le chat.

Finalement, le pygargue à tête blanche a préféré s’envoler, avant que le félin ne tente une attaque. Bruno lui a couru après, en vain.

Le chat peut remercier l’aigle pour sa sagesse, car si combat il y avait eu, Bruno ne l’aurait probablement pas remporté. En effet, selon le spécialiste de la faune sauvage Rob Hope, l’aigle aurait pu « se servir de ses serres pour se protéger, et le résultat n’aurait pas été très joli. Ils peuvent se défendre contre n'importe quoi. Nous avons même vu et reçu des rapports faisant état d'un pygargue à tête blanche se défendant contre des coyotes. Cela aurait pu mal tourner mal, ce que personne n’aurait voulu voir ».

À défaut d’avoir attrapé sa proie, Bruno peut continuer à observer les oiseaux à travers sa fenêtre, et imaginer qu’il les met tous dans son assiette !